“N’abandonnez jamais !”

L’aventurier

Yuichiro Miura

Photo of Yuichiro Miura

À l’âge de 80 ans l’aventurier Yuichiro Miura a réussi l’exploit d’atteindre le sommet du Mont Everest pour la troisième fois, devenant ainsi la personne la plus âgée au monde à le faire. Un périple qui fut jalonné de nombreuses épreuves sans précédent, mais fut couronnée d’un succès.

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Après une seconde ascension du Mont Everest réussie à l’âge de 75 ans, il a décidé qu’il ferait une troisième tentative à l’âge de 80 ans. C’était sans compter que l’année suivante, la mauvaise réception d’un saut à ski lui coûterait cinq fractures, dont une de la tête fémorale et une du bassin. Les médecins lui ont alors annoncé qu’il devrait désormais se déplacer en fauteuil roulant. Cela n’a nullement entamé la détermination de M. Miura : « Je vais m’en remettre, c’est une certitude. Je vais guérir et grimper encore. » Ainsi résolu, il s’est astreint à un difficile programme quotidien de rééducation, et trois ans plus tard, il était pleinement rétabli. Il avait totalement triomphé d’une situation pourtant considérée comme irréversible.

M. Miura n’en avait pour autant pas encore fini avec les difficultés. Quatre mois seulement avant son départ pour l’Everest, une maladie chronique : l’arythmie cardiaque, réapparut, le contraignant à subir deux opérations chirurgicales. Grimper paraissait alors totalement inconcevable. Mais il s’est envolé pour l’Himalaya, sans rien changer de ses projets. Une décision qui a pris tout le monde de court.

Il a ainsi entamé sa troisième ascension du Mont Everest et dut là encore livrer plusieurs autres batailles, au péril de sa vie.Au camp de base, à 5 000 mètres d’altitude, le taux d’oxygène de l’air est déjà de 50% moindre par rapport à celui du niveau de la mer. Or même au repos complet, le rythme cardiaque de M. Miura s’accélérait, comme s’il était en train de faire du jogging. Il était incapable de dormir, perdant petit à petit l’appétit et voyant ses forces décliner. Et pourtant, il devait encore gravir les pentes de l’Himalaya. Un défi bien trop colossal à relever pour un homme de 80 ans.

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Puis il y eut le danger imminent d’une autre avalanche. Le vent cinglant où il était difficile d’éviter les pierres qui volent. La température pouvant atteindre - 40 degrés Celsius. Il devait en permanence faire face à des dangers potentiellement mortels, sans jamais savoir à quoi s’attendre l’instant d’après. Néanmoins, M. Miura n’a jamais cessé d’avancer, surveillant constamment sa condition physique. Lorsque pendant de brefs instants le vent cessait de souffler et qu’il pouvait entrevoir un coin de ciel bleu, il se sentait en paix.

« Je me suis dit que je n’abandonnerais jamais » se souvient-il. « Même quand j’avais envie de laisser tomber, ou que je me sentais faiblir, je me suis toujours repris, et j’ai continué à grimper. »

Et il a finalement atteint le sommet du Mont Everest. Il fut alors submergé d’un sentiment d’accomplissement tel qu’il n’en avait jamais ressenti auparavant. Les pics à 6 000 ou 7 000 mètres d’altitude qui dans l’Himalaya transpercent le ciel, et vers lesquels il regardait depuis le camp de base, se trouvaient désormais plus bas que lui. Il pouvait voir au loin l’Inde et les Grandes Plaines du Tibet, les montagnes magnifiques et les paysages de la Terre se déployer sous ses yeux. Une vision à jamais gravée dans son esprit.

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Dans le bureau de Tokyo, un tableau expose des photos prises à ce moment-là. Elles montrent des scènes à couper le souffle, de celles qu’un tout petit nombre seulement, de personnes qui ont effectué cette ascension, ont pu observer.

« Au sommet du Mont Everest l’air est trois fois plus rare qu’au niveau de la mer, et même avec un supplément d’oxygène, on ne peut y rester plus de trente minutes. » prévient M. Miura. « Et pourtant j’y suis moi-même resté une heure, pour admirer et photographier les paysages. Être en mesure de passer une heure au sommet du Mont Everest, sur le toit du monde, fut l’expérience la plus somptueuse que j’aie jamais vécue. »

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Il conserve dans son bureau les vêtements et l’équipement qu’il portait lors de sa mémorable ascension. Ses chaussures sont si grosses et si lourdes qu’il ne peut les soulever d’une main. Une combinaison qui semble beaucoup plus grande que lui. C’est avec un tel équipement, que seuls ceux qui jouissent d’une excellente condition physique pourraient porter, qu’il a parcouru pendant plusieurs dizaines de jours les montagnes enneigées, à l’assaut des plus hauts sommets. Le moindre petit élément de cet attirail porte en lui le souvenir d’une lutte acharnée contre les éléments.

Photo of Yuichiro Miura
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Un manteau d’alpinisme, dont les plumes sont gonflées d’air, rappelle une combinaison d’astronaute.

M. Miura le dit : « Le sommet du Mont Everest est l’endroit sur Terre le plus proche de l’espace. Si vous portez tout cet équipement et le fermez hermétiquement, vous pouvez aller dans l’espace. »

Difficile d’imaginer ce qu’est le fait de se trouver dans un endroit fondamentalement proche de l’espace. M. Miura explique que pour pouvoir supporter un environnement si différent de celui du niveau de la mer et atteindre le sommet de l’Everest, tous ses vêtements et son matériel d’alpinisme se devaient d’être ce qu’il se faisait de mieux à l’époque. « Ce que vous voyez ici est un excellent matériel d’escalade. Je l’ai choisi par strict souci de fonctionnalité. » dit-il. La vie d’un alpiniste dépend de son équipement.

Photo of Yuichiro Miura
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Parmi le matériel choisi par M. Miura figure la Seiko Prospex, un modèle spécial conçu à sa demande pour sa résistance, sa lisibilité et sa précision. Les mots « Miura Everest 2013 » sont gravés sur le côté de la montre. Pour un aventurier qui doit suivre un programme bien précis, pouvoir avoir l’heure toujours exacte peut parfois faire toute la différence entre la vie et la mort.

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« Cette montre a les fonctionnalités les plus élevées qui soient » déclare M. Miura. « Elle n’a jamais failli, même dans les conditions les plus extrêmes, même trempée et gelée par le blizzard. C’est une montre formidable, qui m’a donné l’heure dans le noir quand je devais partir en pleine nuit, et grimper tard le soir. »

Le mouvement est équipé de la technologie Spring Drive, exclusive Seiko. Cette montre n’a besoin d’aucune batterie, et ne peut donc être détériorée, ou tomber en panne de batterie lors d’une ascension de l’Everest, où les températures varient de manière considérable. De plus, elle présente une résistance accrue aux chocs grâce à un mécanisme régulateur unique qui utilise les signaux électriques du circuit intégré et un oscillateur à quartz tels que ceux que l’on utilise dans les montres à quartz.

Pour renforcer encore la lisibilité, les index et aiguilles des heures et des minutes sont généreusement recouverts de Lumibrite, une peinture phosphorescente qui accentue la luminosité. Le boîtier est en titane léger et robuste. La couronne est placée à 12 heures.

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M. Miura explique : « J’ai demandé qu’elle soit à cette position parce qu’ainsi elle serait plus facile à manipuler pendant l’ascension, n’entraverait pas les mouvements du poignet et ne se prendrait pas dans les cordes. C’est vraiment la meilleure montre que j’ai jamais eue, faite sur mesure, et des plus fiables. »

Une montre, la Seiko Prospex a été l’alliée de M. Miura dans sa volonté de « toujours aller de l’avant ».

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Âgé de 88 ans, M. Miura a toujours soif de relever de nouveaux défis et avancer. Il espère pouvoir gravir le Mont Kilimandjaro, en Afrique, à l’âge de 90 ans. Son père, Keizo Miura, avait lui-même dévalé à ski les pentes du Mont Blanc à 99 ans, sa présence l’accompagne en permanence. Il est fermement convaincu que « les défis stimulent notre force de vie » tel qu’il l’a écrit dans son livre Yuichiro Miura « Only Humans Can Challenge the Limits” publié chez Heibonsha.

Voici ses mots : « N’abandonnez jamais. Pour toujours aller de l’avant, vous ne devez jamais rien lâcher, et aller jusqu’au bout. »

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